Censure administrative des sites pour lutter contre la prostitution, l'Assemblée vote contre

Dans mon dernier article j’indiquais que le gouvernement était une vraie girouette sur le sujet de la censure administrative des sites. Tantôt contre quand il s’agissait de la LOPPSI et de la pédopornographie en ligne, tantôt pour dans le projet de loi relatif à la lutte contre le terrorisme. Et bien, vendredi 12 juin, le gouvernement a émis un avis défavorable sur l’extension du blocage administratif aux sites dans le cadre de la lutte contre la prostitution.

Le gouvernement contre l'extension du blocage administratif

Ce que dit Mme Boistard, secrétaire d’état chargée des droits des femmes, me semble assez important :

Nous souhaitons dans un premier temps évaluer l’efficacité des mesures qui ont déjà été prises avant de les étendre à d’autres infractions, car ce sujet soulève des questions de libertés publiques.

L’efficacité des mesures n’a eu de cesse d’être contestée depuis la LOPPSI jusqu’à aujourd’hui. Sans parler des risques de dérive d’un tel dispositif. Le blocage des sites fait actuellement l’objet d’un recours au Conseil d’État, déposé par La Quadrature du Net, l’association FDN et la Fédération FDN. Nul doute que ce recours n’est pas totalement étranger à la volonté du gouvernement de ne pas étendre cette mesure, par crainte de la voir supprimée avec pertes et fracas si jamais le décret 2015-125 était annulé par la plus haute juridiction administrative française.